Brève histoire du sanctuaire
Situé
à proximité d'une voie romaine qui reliait Paris (Lutèce)
à Dreux (Durocassio), il est à la frontière de
plusieurs territoires de tribus gauloises:
- celui des Aulerques Eburovices (à l'ouest)
- celui des Parisii (à l'Est)
- celui des Durocasses et des Carnutes (au Sud)
Le mobilier, trouvé au cours des
différentes campagnes de fouille, montre une occupation qui
s'étend sur au moins 4 siècles, du Ier siècle Av. JC au IVè
siècle Ap JC.
Deux temples successifs sont attestés
dans ce qui pourrait être un enceinte cultuelle, peut-être en
a-t-il existé un plus précoce qui n'a pas laissé de traces
tangibles de construction mais on a trouvé plusieurs monnaies
celtes tardives dans les couches d'occupation. |
Les
deux constructions sont caractéristiques des temples de
type FANUM construits en Gaule Romaine : plan centré
avec cella
et galerie
de circulation
périphérique.
Le
premier fanum (de
petite taille : une cella carrée de 7,20
m de côté entourée
d'une galerie d'environ 2m
de large) a laissé peu de
traces, mais on peut retrouver partiellement les fondations de
la cella (maçonnée) et la galerie de circulation (sol
bétonné), il devait être construit en matériaux
périssables. Le tout ayant été complètement arasé et en partie
récupéré (destruction volontaire ou accidentelle ?) pour
laisser la place à une seconde construction maçonnée de même
type mais beaucoup plus importante en surface et probablement
aussi en élévation.
Le second fanum,
parfaitement orienté Nord/Sud- Est/Ouest, dont la date de
construction est incertaine (milieu du IIème siècle Ap. JC ?),
est beaucoup plus étendu (Une Cella de 11m
sur 10m, entourée d'une
Galerie de 3,70m de large)
et entièrement maçonné avec soins . L'originalité de cette
construction réside dans l'adjonction sur la face Est d'un
avant corps (vestibule, pronaos ?) monumental de 8,60m
de large et de 10m
de long.
Le site semble avoir été
complètement abandonné à la fin du IVème siècle Ap. JC
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L'histoire
du site semble être jalonnée de périodes d'occupation,
d'abandon, de destruction partielle ou totale des structures et
de reconstructions, probablement liées à la fréquentation du
sanctuaire.
L'abondant mobilier trouvé au cours des différentes campagnes
de fouilles laisse penser que ce lieu fut un important
sanctuaire mais pour lequel on ne peut identifier la ou (les)
divinité auquel il était consacré. Un nombre important
d'ex-voto anatomiques représentant des paires yeux a été
trouvé aux abords du temple :
La divinité était-elle
invoquée pour obtenir une protection ou une guérison de
maladies liées à la vue ?
( possible dans une région de
production céréalière, en particulier les affections
ophtalmiques provoquées par l'ergo du seigle). Toutefois on n'a
pas trouvé de traces de pratiques religieuses ni de pratiques
médicales. Les pèlerins venaient sans doute des environs comme
en témoignent les monnaies Carnutes et Eburovices trouvées
dans les différentes couches d'occupation.
Les fondations d'une importante construction découverte plus à
l'Est, aux limites du site, pourraient être celles d'une
structure d'accueil (dépendances, annexes, relais, hostellerie
?) de pèlerins ou de militaires de passages : on y a retrouvé
en effet des pièces d'harnachement militaire (phalère,
applique de ceinturon, fibules, poignard). |
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