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LES ENCLOS FUNERAIRES DE L'ÂGE DU FER

DANS LE DROUAIS,  LE THIMERAIS ET LES ENVIRONS


 

    A toute époque, des cultivateurs ont été très étonnés par la présence d’anneaux réguliers dans leurs moissons en cours de maturité ou dans leurs prairies, anneaux dans lesquels la végétation était plus élevée et résistait au dessèchement lors des périodes de sécheresse de l’été. On avait également remarqué que ces anneaux réapparaissaient quasiment chaque année aux mêmes endroits. On en repérait même parfois très curieusement sur l’herbe rase lors de la fonte de fines couches de neige ou de la gelée blanche.

    Ces structures sont restées longtemps mystérieuses et dans un passé ancien, on est allé jusqu’à imaginer qu’il s’agissait de traces laissées par les danses de fées réunies lors de rondes nocturnes.

    Avec un minimum d’esprit scientifique, on devine qu’il s’agit plutôt de structures liées à des modifications de l’homogénéité du sol et du sous-sol dues au creusement de fosses circulaires par l’homme et que des fouilles systématiques peuvent en donner l’explication. Encore faut-il en penser que dans les pelouses, il est fréquent de rencontrer des anneaux d’herbe plus verte et plus dense dus à l’action stimulante d’hormones végétales, libérées dans le sol par certaines espèces de champignons, quand apparaissent leurs fructifications à la périphérie de leur zone de croissance souvent circulaire. Dans ces cas là, il est inutile évidemment de rechercher des facteurs liés à l’activité de l’homme.

    La prospection archéologique aérienne a révélé la présence d’un nombre considérable de ces structures circulaires dans les régions du Nord de l’Est et de l’Ouest de la France et dans certains pays de l’Europe ayant un passé commun bien avant la période historique.

Partout, les fouilles archéologiques ont révélé l’existence de fossés circulaires creusés la plupart du temps autour de sépultures protohistoriques. Ces fosses circulaires ont été comblées au fil des siècles par des matières organiques mêlées à la terre qui ont constitué une couche d’humus riche en azote et retenant particulièrement bien l’ humidité. Ainsi, les végétaux qui s’enracinent au-dessus de ces fossés trouvent l’eau et les éléments particulièrement propices à leur croissance. En période de sécheresse, alors que la couverture végétale jaunit et flétrit dans son ensemble, ces plantes privilégiées restent vertes et vigoureuses, révélant l’emplacement et les contours des fossés disparus depuis longtemps aux yeux des hommes.

   Déjà, depuis de nombreuses années, les archéologues ont levé le mystère mais ils sont allés plus loin et ont apporté des informations sur la fonction et l’époque de création de ces enclos circulaires.

 

    Des fouilles ont été effectuées dans la Marne dans différentes tombes et les objets qu’ont y a trouvés ont permis de les dater et de conclure que l’on a dans ces enclos et aux abords immédiats inhumé des corps depuis la fin du premier âge du fer ( Halstatt final - 650 à 450 av.JC. ) jusqu’au début du second âge du fer ( Tène 1 - 470 à 250 av.JC.)

    Il faut retenir que ces enclos circulaires sont les témoins de rites funéraires pratiqués au cours de la période où le fer fut introduit en Occident dans des communautés qui évoluèrent entre la civilisation du Bronze et la civilisation Celte. A cette époque, on pratiquait aussi bien l’inhumation que l’incinération, aussi trouve t’on des enclos circulaires dans lesquels de petites fosses centrales renferment des urnes remplies de cendres et d’os calcinés. La fosse centrale se signale par un petit cercle plein de végétation .

    Aucune de ces nécropoles n’a été fouillée dans notre région, mais si elles l’étaient, cela n’apporterait guère plus que ce que nous savons déjà sur ces civilisations. Il est probable que bien des années passeront encore avant que ce patrimoine soit exhumé. L’important, c’est que nous en connaissions l’existence et qu’il soit protégé.

 

   Aux dernières nouvelles (juillet 2006), des fouilles de sauvetage ont été entreprises au        " Débuchet" à Anet ( Eure et Loir ). Selon les archéologues présents sur le site, le mobilier découvert est important et significatif: des sépultures par incinération avec urne appartenant à une nécropole protohistorique et une vaste structure de chauffe  qui aurait pu faire office de bûcher. Le rapport définitif nous sera communiqué ultérieurement.

 


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